25 juillet 2009, 13h, aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
Nous partions pour un road-trip de New-York à San Francisco (que vous pouvez revivre en lisant mon journal de bord, tenu au jour le jour).
La route allait être longue.
Mais la distance qui nous séparait de notre but n'avait d'égal que la richesse d'une telle expérience.
De ce voyage, il reste des images, des souvenirs, des impressions, des valeurs... que nous nous devons de ne pas laisser tomber dans l'oubli.
Premier post d'une série que l'on espère longue, ce qui suit constitue une réflexion sur cette Amérique aux multiples facettes, si grande et si contrastée. Bonne lecture!
« L'argent est plus utile que la pauvreté, ne serait-ce que pour des questions financières ».
D’un point de vue protection social, les Etats-Unis ont un retard conséquent par rapport à l’Europe. C’est pour cette même raison que le système de santé est remis en question par le gouvernement aujourd’hui. On remarquera d’ailleurs la forte opposition rencontrée et les difficultés de réformer, preuve que les mentalités ne sont pas encore prêtes à basculer dans une nouvelle ère. Cette « Amérique à deux vitesses » est palpable, par exemple dans les villes. Ces dernières sont le théâtre de scènes presque irréalistes dont nous étions les spectateurs. Au détour d’une rue, on peut passer d’un quartier pauvre, où règne une atmosphère presque malsaine, à un quartier résidentiel où les taxis ont remplacées les voitures de police. Un contraste édifiant ! En Europe, on parle très rarement de « ghetto », terme trop péjoratif, le rendant inapproprié à bien des situations. Dans une ville comme New-York ou Atlanta, pour ne citer que celles-ci, ce mot prend toute sa dimension. Il est impossible de rester indifférent face à l’extravagance blanche de Manhattan, jouxtant la misère noire de Harlem. Ce pays est le symbole du « melting pot »… vous avez dit mixité ?
En dehors des villes, un message fort a été à n’en pas douter la situation des populations indiennes en Amérique Centrale. Loin des mégalopoles, loin de l’allégresse, en route vers « Monument Valley » à la frontière entre l’Arizona et l’Utah, nous avons rencontré les indiens navajos qui possèdent ce parc national. Cette population ne vit que grâce au tourisme et aux ventes de pendentifs sur le bord des routes. Ils sont américains et pourtant… Pourtant ils sont très marginalisés, reclus dans ces immenses espaces désertiques. On a du mal à s’imaginer les indiens navajos se rassembler sous le drapeau aux 50 étoiles. Sont-ils habités par un quelconque sentiment patriotique ? On est en droit d’en douter…
Nous partions pour un road-trip de New-York à San Francisco (que vous pouvez revivre en lisant mon journal de bord, tenu au jour le jour).
La route allait être longue.
Mais la distance qui nous séparait de notre but n'avait d'égal que la richesse d'une telle expérience.
De ce voyage, il reste des images, des souvenirs, des impressions, des valeurs... que nous nous devons de ne pas laisser tomber dans l'oubli.
Premier post d'une série que l'on espère longue, ce qui suit constitue une réflexion sur cette Amérique aux multiples facettes, si grande et si contrastée. Bonne lecture!
« L'argent est plus utile que la pauvreté, ne serait-ce que pour des questions financières ».
(Woody Allen)
Aux Etats-Unis, la pauvreté, qui touche une grande partie de la population, côtoie dans la plus grande simplicité, la richesse et l’abondance. L’Amérique nous a montré ses inégalités et ses disparités, autant de stigmates d’une époque qui ne laisse pas de chance aux revenus modestes.D’un point de vue protection social, les Etats-Unis ont un retard conséquent par rapport à l’Europe. C’est pour cette même raison que le système de santé est remis en question par le gouvernement aujourd’hui. On remarquera d’ailleurs la forte opposition rencontrée et les difficultés de réformer, preuve que les mentalités ne sont pas encore prêtes à basculer dans une nouvelle ère. Cette « Amérique à deux vitesses » est palpable, par exemple dans les villes. Ces dernières sont le théâtre de scènes presque irréalistes dont nous étions les spectateurs. Au détour d’une rue, on peut passer d’un quartier pauvre, où règne une atmosphère presque malsaine, à un quartier résidentiel où les taxis ont remplacées les voitures de police. Un contraste édifiant ! En Europe, on parle très rarement de « ghetto », terme trop péjoratif, le rendant inapproprié à bien des situations. Dans une ville comme New-York ou Atlanta, pour ne citer que celles-ci, ce mot prend toute sa dimension. Il est impossible de rester indifférent face à l’extravagance blanche de Manhattan, jouxtant la misère noire de Harlem. Ce pays est le symbole du « melting pot »… vous avez dit mixité ?
En dehors des villes, un message fort a été à n’en pas douter la situation des populations indiennes en Amérique Centrale. Loin des mégalopoles, loin de l’allégresse, en route vers « Monument Valley » à la frontière entre l’Arizona et l’Utah, nous avons rencontré les indiens navajos qui possèdent ce parc national. Cette population ne vit que grâce au tourisme et aux ventes de pendentifs sur le bord des routes. Ils sont américains et pourtant… Pourtant ils sont très marginalisés, reclus dans ces immenses espaces désertiques. On a du mal à s’imaginer les indiens navajos se rassembler sous le drapeau aux 50 étoiles. Sont-ils habités par un quelconque sentiment patriotique ? On est en droit d’en douter…
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